Chronique des Mondes Emergents

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      Pollution, quelques solutions naturelles

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      Messages : 123
      Date d'inscription : 12/05/2014

      Pollution, quelques solutions naturelles Empty Pollution, quelques solutions naturelles

      Message par Admin Lun 9 Juin - 9:20

      Bien davantage que la mode des plantes d'appartement dépolluantes il y a quelques années, citoyens et entreprises se ruent sur la question de la pollution pour dégager qui des solutions qui de nouveaux profits. Les deux pouvant heureusement s'allier.

      Pollution, quelques solutions naturelles Paul_s10
      (Crédit photo: YouTube)

      « Alignées au cordeau comme des rangées de laitues, les jeunes pousses feraient croire à un jar­din potager », poétise Maxime Brasteli le 27 mai 2014 pour l'association "Humanité et Biodiversi­té" présidée par Hubert Reeves. « Au printemps, quand elles se seront épanouies au soleil du Midi, elles se couvriront de fleurs blanches, jaunes et mauves… Ces plantes n'ont pourtant rien de comes­tible ni de décoratif. Elles poussent sur une argile stérile gorgée de métaux toxiques : un ancien bassin de décantation du minerai exploité, depuis l'époque gallo-romaine jusqu'en 1992, sur la commune gardoise de Saint-Laurent-le-Minier. Les taux de zinc, de plomb et de cadmium y sont de 500 à 850 fois supérieurs aux normes européennes. »
      "Les exploitations minières intensives et les activités industrielles métallurgiques sont à l'origine d'une forte pollution des sols, par des métaux lourds qui sont parmi les plus nocifs et ne sont pas biodégradables", explique la chimiste Claude Grison, professeur à l'université Montpellier-II, qui dirige le programme. L'affaire est sérieuse : deux enfants du voisinage atteints de saturnisme nous rappellent que ces pollutions métalliques agissent sur le système nerveux, les reins, les poumons et les tissus osseux. C'est dire l'espoir exprimé envers ces plantes "métallophytes" : Noccaea caerules­cens, Anthyllis vulneraria et Iberis intermedia emmagasinant des éléments métalliques à hauteur de 7 % à 8 % de leur masse sèche. Claude Grison voudrait recouvrir l'ensemble de l'ancienne exploita­tion en un an, mais, réaliste, estime qu'«il faudrait sans doute plus de cinquante ans pour tout élimi­ner. »
      « Le laboratoire de Montpellier collabore à des programmes de recherche en Nouvelle-Calédonie, en Chine, bientôt au Gabon », commente Maxime Brastel. « D'autres sont réalisés sur des terrains naturellement riches en métaux lourds en Grèce, en Turquie ou en Albanie. Mais ils n'ont jamais conduit à une technique de réhabilitation des sols utilisable à grande échelle. Car, jusqu'à présent, aucun débouché n'a été trouvé pour les végétaux contaminés, qui se transforment eux-mêmes en dé­chets toxiques. »
      Il n'empêche que cette solution promet d'être généreuse : « Ces catalyseurs verts, assurent les scien­tifiques, permettent des réactions plus efficaces, plus rapides et plus complexes que leurs équiva­lents classiques. Une alternative d'autant plus intéressante que beaucoup de réactifs actuels, très polluants, sont visés par la réglementation européenne Reach sur les produits chimiques. Et que les ressources mondiales en métaux comme le zinc, le cobalt, le nickel ou le manganèse se raréfient. 
      En éprouvette, plus de 300 molécules ont déjà été produites de la sorte. Quatre brevets ont été dé­posés. Et des tests sont en cours chez des industriels. S'ils aboutissent, ils pourraient donner nais­sance, prédit Claude Grison, à "une nouvelle filière associant restauration écologique des sols et chimie verte". Et recycler des déchets toxiques en matière première valorisable, dans une forme d'économie circulaire.
      Une PME de l'Hérault, Valorhiz, spécialisée dans la valorisation biologique des territoires, parti­cipe à ce programme soutenu par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), l'Agence nationale de la recherche (ANR), l'Union européenne, la région Languedoc-Roussillon et la commune de Saint-Laurent-le-Minier, qui a racheté le terrain. »

      Paul Stametsii  lui, propose six solutions pour sauver le monde à partir du champignon : dépollution, traitement médical... et déclare tout de go que la restauration de la forêt primaire ainsi que les découvertes sur les champignons sont une matière de défense nationale !

      Tentant une synergie des solutions les plus efficaces de trois « agents » naturels différents, plantes, champignons et bactéries, seize chercheurs des universités de Montréal et de Mc Gill ont monté leur camp de base en périphérie de Montréal.
      « Durant plus d'un demi-siècle, la raffinerie voisine y a déversé des tonnes de déchets d'hydrocarbures. L'usine, qui se trouvait à une vingtaine de kilomètres de Montréal et quelques centaines de mètres du fleuve Saint-Laurent et qui a fermé ses portes en 2008, est aujourd'hui entièrement démontée. Reste ses déchets et des hectares de sol monstrueusement pollués avec du fioul, des métaux lourds, des PCB, des solvants… » commente Marielle Courtiii .
      Mais quelles plantes ? Le saule a été sélectionné très rapidement : son importante biomasse se développe très vite et sur de longs mois. Onze variétés ont été retenues comme les plus efficaces, et ont amené dans leurs valises bactéries et champignons.
      Mohammed Hijri, professeur à l'Institut de recherche en biologie végétale et l'un des pilotes du projet, explique : « Les champignons mycorisiens vivent avec les racines des plantes. La plante nourrit les champignons qui lui fournissent en retour du sucre et des sels minéraux.»
      Pour mesurer ces interactions, les scientifiques trempent des morceaux racinaires dans de l'azote liquide une fois l'an.
      Dans le monde, ce sont des millions de friches industrielles, de terrains vagues hostiles implantées au sein des villes, mortes apparemment à toute construction comme à toute exploitation qui pourraient reprendre vie et couleurs. Pour des coûts réduits comparés aux méthodes habituelles d'excavations totales des terrains et de dépollutions en usine, ces nouvelles pratiques imposent d'entrée leur aspect naturel. Grand inconvénient, ils sont d'une lenteur sans doute incompatible avec la frénésie immobilière actuelle.





      i http://www.humanite-biodiversite.fr/doc/des-plantes-hyperaccumulatrices-de-metaux-lourds
      ii https://www.youtube.com/watch?v=jNRFxmfQNbo
      iii 06 juillet 2012, Le Figaro.http://www.lefigaro.fr/environnement/2012/07/06/01029-20120706ARTFIG00664-planteschampignons-et-microbes-pour-depolluer.php

        La date/heure actuelle est Jeu 9 Mai - 18:32