par #recherchescientifique #biologie #souvenirs #AlbertEinstein
Et si vos propres souvenirs étaient irréels, disparaissaient, étaient activés à distance ou vous arrivaient spontanément, notamment par vos rêves ? Que vaudraient alors vos décisions, vos choix, vos souhaits qui vous semblaient jusqu'ici parfaitement personnels, voire mûrement réfléchis ?
(Les souvenirs se forment lorsque deux neurones de l'hippocampe créent une nouvelle liaison. SKU / SCIENCE PHOTO LIBRARY)
Nature a publié le 1 juin 2014 les résultats d'une recherche qui n'a rien ébranlé, hormis peut-être dans la sphère scientifique. Et pourtant ! "Nous pouvons créer un souvenir, l’effacer et le faire resurgir", a déclaré le Dr Roberto Malinow, professeur de neurosciences à l’université de Californie San Diego School et co-auteur de l’étude.
« Nous pouvons entraîner un animal à avoir peur, à ne plus avoir peur, puis à avoir peur à nouveau, en stimulant les nerfs avec des fréquences qui renforcent ou affaiblissent les synapses", Sadegh Nabavi, co-auteur de l'étude.
« Nous avons montré que les lésions qui apparaissent dans le cerveau des patients atteints d'Alzheimer affaiblissaient les synapses de la même façon que nous l'avons fait pour effacer la mémoire des rongeurs", Dr Roberto Malinow.
C'est l'accumulation de la bêta-amyloïde qui affaiblit les connexions synaptiques causant la maladie. « Le même type d'affaiblissement que celui provoqué par les impulsions lumineuses de basse fréquence induites dans le cerveaux des rats », Hugo Jalinière, Sciences et avenir1.
Bien entendu, vous n'êtes pas un rat de laboratoire, c'est évident puisque vous me lisez. Mais si, dans un futur proche, les malades d’Alzheimer peuvent espérer que ces recherches fournissent une solution à leurs souffrances, ainsi qu'à celles de leurs proches, êtes-vous bien sûr.e que ces recherches n'ont pas d'autres fondements et ne serviront pas d'autres intérêts sous couvert de gain pour l'humanité ?
En voici une autre2.
Le gène Tet1 est responsable de l’effacement des mauvais souvenirs grâce au contrôle d’un petit groupe de gènes associés à la mémoire et à l’apprentissage. C'est donc un ami sympathique.
« S’il y a un moyen d’augmenter significativement l’expression de ces gènes, l’extinction de la mémoire va être plus rapide » estime Li-Huei Tsai, auteur principal d’un article sur le sujet publié dans la revue Neuron.
Nos rats de laboratoire une fois encore mis à contribution peuvent oublier leur peur acquise à l'approche d'une cage électrifiée. Avec le Tet1. Sans lui, pas de rémission même une fois la mémoire et le courant éteints.
Ne plus avoir peur, n'est-ce pas délicieux ? Même si certains y voient un facteur décisif de notre évolution ? Mais les souvenirs de nos objets de peur nous permettent d'éviter justement de commettre deux fois les mêmes erreurs. Ah les souvenirs !
Alors, d'où proviennent vos souvenirs ? De votre vie ou d'images implantées ? La psychologie, tout comme certaines philosophies, prétendent détenir les réponses. Mais, biologiquement, comment cela se passe-t-il ?
Retournons à nos rats de laboratoire une dernière fois.
Et plus précisément à l’Albert Einstein College de l’université de Yeshiva (New York). Pour la première fois des chercheurs ont pu observer, chez la souris, le cerveau en train de fixer des souvenirs.
L'observateur influant sur l'objet de ses observations, changeant ces sujets. Créons, pour ce faire, des rats chez qui toutes les « molécules d'ARNm3 (codant pour la protéine bêta-actine, considérée comme jouant un rôle majeur dans la mémorisation ; la protéine agit notamment en favorisant les liaisons entre deux neurones. Il semblerait justement que l’établissement de telles liaisons stables permet de coder les souvenirs.) brillent en fluorescence ».
(Sur cette vidéo on voit le déplacement de la bêta-actine dans les dendrites des neurones. Hye Yoon Park, Ph.D.)
(Les souvenirs se forment lorsque deux neurones de l'hippocampe créent une nouvelle liaison. SKU / SCIENCE PHOTO LIBRARY)
Nature a publié le 1 juin 2014 les résultats d'une recherche qui n'a rien ébranlé, hormis peut-être dans la sphère scientifique. Et pourtant ! "Nous pouvons créer un souvenir, l’effacer et le faire resurgir", a déclaré le Dr Roberto Malinow, professeur de neurosciences à l’université de Californie San Diego School et co-auteur de l’étude.
« Nous pouvons entraîner un animal à avoir peur, à ne plus avoir peur, puis à avoir peur à nouveau, en stimulant les nerfs avec des fréquences qui renforcent ou affaiblissent les synapses", Sadegh Nabavi, co-auteur de l'étude.
« Nous avons montré que les lésions qui apparaissent dans le cerveau des patients atteints d'Alzheimer affaiblissaient les synapses de la même façon que nous l'avons fait pour effacer la mémoire des rongeurs", Dr Roberto Malinow.
C'est l'accumulation de la bêta-amyloïde qui affaiblit les connexions synaptiques causant la maladie. « Le même type d'affaiblissement que celui provoqué par les impulsions lumineuses de basse fréquence induites dans le cerveaux des rats », Hugo Jalinière, Sciences et avenir1.
Bien entendu, vous n'êtes pas un rat de laboratoire, c'est évident puisque vous me lisez. Mais si, dans un futur proche, les malades d’Alzheimer peuvent espérer que ces recherches fournissent une solution à leurs souffrances, ainsi qu'à celles de leurs proches, êtes-vous bien sûr.e que ces recherches n'ont pas d'autres fondements et ne serviront pas d'autres intérêts sous couvert de gain pour l'humanité ?
En voici une autre2.
Le gène Tet1 est responsable de l’effacement des mauvais souvenirs grâce au contrôle d’un petit groupe de gènes associés à la mémoire et à l’apprentissage. C'est donc un ami sympathique.
« S’il y a un moyen d’augmenter significativement l’expression de ces gènes, l’extinction de la mémoire va être plus rapide » estime Li-Huei Tsai, auteur principal d’un article sur le sujet publié dans la revue Neuron.
Nos rats de laboratoire une fois encore mis à contribution peuvent oublier leur peur acquise à l'approche d'une cage électrifiée. Avec le Tet1. Sans lui, pas de rémission même une fois la mémoire et le courant éteints.
Ne plus avoir peur, n'est-ce pas délicieux ? Même si certains y voient un facteur décisif de notre évolution ? Mais les souvenirs de nos objets de peur nous permettent d'éviter justement de commettre deux fois les mêmes erreurs. Ah les souvenirs !
Alors, d'où proviennent vos souvenirs ? De votre vie ou d'images implantées ? La psychologie, tout comme certaines philosophies, prétendent détenir les réponses. Mais, biologiquement, comment cela se passe-t-il ?
Retournons à nos rats de laboratoire une dernière fois.
Et plus précisément à l’Albert Einstein College de l’université de Yeshiva (New York). Pour la première fois des chercheurs ont pu observer, chez la souris, le cerveau en train de fixer des souvenirs.
L'observateur influant sur l'objet de ses observations, changeant ces sujets. Créons, pour ce faire, des rats chez qui toutes les « molécules d'ARNm3 (codant pour la protéine bêta-actine, considérée comme jouant un rôle majeur dans la mémorisation ; la protéine agit notamment en favorisant les liaisons entre deux neurones. Il semblerait justement que l’établissement de telles liaisons stables permet de coder les souvenirs.) brillent en fluorescence ».
(Sur cette vidéo on voit le déplacement de la bêta-actine dans les dendrites des neurones. Hye Yoon Park, Ph.D.)
1 http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20140603.OBS9296/des-chercheurs-parviennent-a-effacer-puis-restaurer-la-memoire-sur-commande.html
2 http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20130926.OBS8700/le-gene-qui-permet-d-effacer-les-mauvais-souvenirs.html
3 http://www.sciencesetavenir.fr/biologie/20140129.OBS4128/video-voir-les-souvenir-se-former.html
2 http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20130926.OBS8700/le-gene-qui-permet-d-effacer-les-mauvais-souvenirs.html
3 http://www.sciencesetavenir.fr/biologie/20140129.OBS4128/video-voir-les-souvenir-se-former.html
