Chronique des Mondes Emergents

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Ce siècle est à la barre et je suis son témoin. Victor Hugo [L'Année terrible (1872)]

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    «Si les partis ne se bougent pas, ce sera la guerre»

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    Messages : 123
    Date d'inscription : 12/05/2014

    «Si les partis ne se bougent pas, ce sera la guerre» Empty «Si les partis ne se bougent pas, ce sera la guerre»

    Message par Admin Mar 10 Juin - 15:27

    Levif.be
    François Brabant  05 juin 2014

    La démocratie est en train de sombrer, avertit le bourgmestre socialiste de Blegny, ex-député wallon. Pour lui, aucun parti politique n’a pris la mesure du bouleversement en cours. Sa thèse : sans sursaut radical, l’Europe s’expose à un déchaînement de violence. « Si on ne bouge pas, on ira à la catastrophe lors des élections de 2018 et 2019. Ne pas voir qu’un séisme couve, ce serait de l’irresponsabilité absolue. »

    «Si les partis ne se bougent pas, ce sera la guerre» Marc-b10
    (Crédit photo: Belga)

    Le Vif/L’Express : Une Flandre dominée par la droite nationaliste, une Wallonie où le PS reste le premier parti. A première vue, le 25 mai n’a pas chamboulé la carte politique.
    Marc Bolland : Erreur ! Il faut bien mesurer ce qui s’est passé : 140 députés fascistes au Parlement européen, c’est très grave. Partout en Europe, on a assisté à une victoire de la peur. C’est la clé d’analyse majeure de ces élections. Y compris en Belgique, même si ça n’apparaît pas aussi nettement dans les résultats. Le MR progresse, mais tous ses électeurs adhèrent-ils à l’idéologie libérale ? Non, bien sûr. Beaucoup ont voté par peur de ce qu’on leur a mis dans le crâne, la peur d’un PS qui transformerait la Belgique en un pays d’assistés et de paresseux. Dans le vote PS, le réflexe de la peur a joué aussi : la peur de la N-VA et du détricotage de la sécurité sociale. La percée du PTB résulte également d’un vote de la peur – peur de l’avenir, peur de la précarité…

    Que préconisez-vous ?
    Nous devons profiter du fait qu’il n’y a pas d’élection prévue avant les communales de 2018 pour travailler à une refondation de notre démocratie. Je dis bien : nous devons ! Chacun à son niveau doit s’y atteler. Les signaux envoyés par la population sont trop graves pour ne pas les intégrer immédiatement. En ce qui me concerne, je vais prendre des initiatives dans ma commune. J’ai deux, trois idées. J’aimerais permettre aux habitants d’initier des projets. Je songe aussi à installer un panel de cinquante citoyens tirés au sort, qui constituerait une sorte de sénat à côté du conseil communal.

    Cela concerne la forme, la manière de faire de la politique. Mais sur le fond ?
    Nous devons révolutionner notre approche de la question de l’emploi. Je rejoins l’ancien Premier ministre français Michel Rocard et l’économiste Pierre Larrouturou : si on veut réellement combattre le chômage, il faut réduire le temps de travail. Je pense qu’il faut prendre le problème à la racine, et donc passer à 28 ou 26 heures. La réflexion de base, elle est macroéconomique, et je demande qu’on ne la rejette pas d’un revers de la main. Avec la révolution informatique et la hausse de la productivité, la machine fait le travail à la place de l’homme. Cette révolution ne va pas s’arrêter. On aura de moins en moins besoin de bras et de cerveaux humains. Avec pour conséquence une société où des centaines de milliers de familles sont mises sur le côté, alors que la richesse continue d’augmenter. La révolution numérique à laquelle nous assistons au balcon, si nous ne l’intégrons pas, nous sommes morts. Si on ne partage pas le travail, on va au clash, à l’explosion. Appelons un chat un chat : ce sera la violence à grande échelle, des guerres civiles.

    Entretien : François Brabant

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