"PEU DE RISQUES ONT UN IMPACT SUPÉRIEUR SUR LA SANTÉ MONDIALE QUE LA POLLUTION DE L'AIR » Dr Maria Neira (directrice du département OMS Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé)
(Crédit photo: Publico.es)
La pollution de l'air bat des records de médiocrité : « La dernière fois qu'on a atteint 400 ppm (particules par million) remonte à 2 à 3 millions d'années. A l'époque, la température de la Terre était d'un à deux degrés plus chaude qu'aujourd'hui. Si ce scénario se répète, la glace au Groenland devrait fondre en 500 à 1.000 ans, ce qui ferait monter le niveau des eaux d'environ six mètres. ", affirme Jean-Pascal van Ypersele, professeur en climatologie à l'UCL et membre du GIEC, dans De Standaard.i
Pas étonnant, dans ces conditions que, selon l'Organisation mondiale de la santé, la pollution de l'air ait tué 7 millions de personnes sur la planète en 2012 i - soit un huitième de la population mondiale. Soit encore le double des morts accrédités à ce même meurtrier les années précédentes ! Qui devient de facto le premier péril pour notre espèce.
Ce sont les pays pauvres d'Asie du Sud Est et du Pacifique Occidental qui paient le plus cher tribut 3,3 millions de décès prématurés liés à la pollution intérieure et 2,6 millions de décès prématurés liés à la pollution extérieure.sur une estimation totale de 4,3 millions décès provoqués par la pollution de l'air intérieur et de 3,7 millions décès dus à des sources urbaines et rurales dans le monde
Le rapport dévoile nettement des collisions entre la pollution de l'air et certaines maladies: maladies cardio-vasculaires (accidents vasculaires cérébraux et infarctus du myocarde), certains cancers, maladies respiratoires (infections respiratoires aiguës et bronchopneumopathies chroniques obstructives).
À titre d'illustration, l’association Générations Futures a recherché entre octobre et décembre 2013 les pesticides auxquels 30 enfants (de trois à dix ans) de milieux agricoles sont exposés. Par l’analyse d’une mèche de leurs cheveux, l'association a débusqué en moyenne, 21,52 résidus de pesticides, perturbateurs endocriniens sur chaque enfantiii . Parmi les substances identifiées, 13 sont interdites en usage agricole mais autorisées pour des usages domestiques ou vétérinaires (Fipronil, anti puces et tiques pour les chiens et les chats).
Rappelons que l’Union Européenne s’était proposée d’œuvrer à l’interdiction des perturbateurs endocriniens en 2011...
Ce n'est pas, loin s'en faut, son premier couac.
14,1 % des colonies françaises d'abeilles succombèrent au cours de l'hiver 2012 et 13,6 % au cours du printemps et de l'été suivants, pour un total de 28 % de disparitions en moins d'un an!iv La Commission européenne a analysé les causes probables de ces mortalités dans 17 états membres. En supplément à la participation de chacun des Etats membres. Bruxelles a contribué à cette étude pour 3,3 millions d'euros. Fait singulier, nul mot sur la causalité des pesticides...
« Près de 90 pour cent des espèces de fleurs du monde nécessitent des insectes ou d'autres animaux pour la pollinisation », a déclaré l'écologiste Laura Burkle de l'Université d'État du Montanav .
Si le public commence à s'inquiéter sur la disparition des abeilles, il ignore le plus souvent que, rien que chez l'oncle SAM coexistent des milliers d'espèces d'abeilles. La littérature scientifique est pauvre sur les autres espèces de pollinisateurs sauvages. C'est le cas également pour les espèces de bourdons ou de papillons qui se raréfient depuis quelques années. Selon un récent sondagevi organisé par la Société Xerces, un groupe de conservation des invertébrés, « près d'un tiers des espèces nord-américaines de bourdons sont en baisse ».
Quant aux papillons monarques, ils ne sont plus qu'une petite fraction de leurs niveaux historiques. L'entomologiste Art Shapiro de l'Université de Californie, Davis les a comptabilisés durant plus de 40 ans dans le centre de la Californie. Partout ils s'éteignent. Ce qui pose le plus de questions est que ce sont des animaux généralistes et opportunistes, peu exigeants sur leur habitat ou leur alimentation.
Comme leurs collègues européens, les chercheurs américains ne nient pas une « certaine » influence destructrice due aux pesticides mais avancent d'autres causes de mortalité, telles que la perte d'habitat similaire à ce que l'on retrouve dans le bassin amazonien en terme de déboisement. « Ce qui frappe le plus dans le Midwest, dit Shapiro, c'est que plus de 36.000 miles carrés de terres humides et des prairies -une zone plus grande que l'Indiana- ont été convertis en terres cultivées depuis 2008. Cependant, les fermes peuvent être bonnes pour les pollinisateurs. Les zones humides et les fossés de drainage des champs de riz de la Californie fournissent de la nourriture et un abri précieux aux papillons. Mais dans le Midwest et ailleurs, l'utilisation généralisée de variétés de cultures résistantes aux herbicides a permis aux agriculteurs d'appliquer l'herbicide plus intensément que jamais. Il est maintenant possible de se promener dans une ferme de maïs pendant des jours sans voir une seule abeille.vii »
L'ensemble des citoyens a son rôle à jouer, et il est très loin d'être négligeable ainsi que le recommande Griswold: les propriétaires devraient laisser au moins un peu de pelouse non fauchées-ces soi-disant mauvaises herbes servent d'habitat et de fourrage pour les pollinisateurs- et réduire les herbicides et de pesticides.
Pas étonnant, dans ces conditions que, selon l'Organisation mondiale de la santé, la pollution de l'air ait tué 7 millions de personnes sur la planète en 2012 i - soit un huitième de la population mondiale. Soit encore le double des morts accrédités à ce même meurtrier les années précédentes ! Qui devient de facto le premier péril pour notre espèce.
Ce sont les pays pauvres d'Asie du Sud Est et du Pacifique Occidental qui paient le plus cher tribut 3,3 millions de décès prématurés liés à la pollution intérieure et 2,6 millions de décès prématurés liés à la pollution extérieure.sur une estimation totale de 4,3 millions décès provoqués par la pollution de l'air intérieur et de 3,7 millions décès dus à des sources urbaines et rurales dans le monde
Le rapport dévoile nettement des collisions entre la pollution de l'air et certaines maladies: maladies cardio-vasculaires (accidents vasculaires cérébraux et infarctus du myocarde), certains cancers, maladies respiratoires (infections respiratoires aiguës et bronchopneumopathies chroniques obstructives).
À titre d'illustration, l’association Générations Futures a recherché entre octobre et décembre 2013 les pesticides auxquels 30 enfants (de trois à dix ans) de milieux agricoles sont exposés. Par l’analyse d’une mèche de leurs cheveux, l'association a débusqué en moyenne, 21,52 résidus de pesticides, perturbateurs endocriniens sur chaque enfantiii . Parmi les substances identifiées, 13 sont interdites en usage agricole mais autorisées pour des usages domestiques ou vétérinaires (Fipronil, anti puces et tiques pour les chiens et les chats).
Rappelons que l’Union Européenne s’était proposée d’œuvrer à l’interdiction des perturbateurs endocriniens en 2011...
Ce n'est pas, loin s'en faut, son premier couac.
14,1 % des colonies françaises d'abeilles succombèrent au cours de l'hiver 2012 et 13,6 % au cours du printemps et de l'été suivants, pour un total de 28 % de disparitions en moins d'un an!iv La Commission européenne a analysé les causes probables de ces mortalités dans 17 états membres. En supplément à la participation de chacun des Etats membres. Bruxelles a contribué à cette étude pour 3,3 millions d'euros. Fait singulier, nul mot sur la causalité des pesticides...
« Près de 90 pour cent des espèces de fleurs du monde nécessitent des insectes ou d'autres animaux pour la pollinisation », a déclaré l'écologiste Laura Burkle de l'Université d'État du Montanav .
Si le public commence à s'inquiéter sur la disparition des abeilles, il ignore le plus souvent que, rien que chez l'oncle SAM coexistent des milliers d'espèces d'abeilles. La littérature scientifique est pauvre sur les autres espèces de pollinisateurs sauvages. C'est le cas également pour les espèces de bourdons ou de papillons qui se raréfient depuis quelques années. Selon un récent sondagevi organisé par la Société Xerces, un groupe de conservation des invertébrés, « près d'un tiers des espèces nord-américaines de bourdons sont en baisse ».
Quant aux papillons monarques, ils ne sont plus qu'une petite fraction de leurs niveaux historiques. L'entomologiste Art Shapiro de l'Université de Californie, Davis les a comptabilisés durant plus de 40 ans dans le centre de la Californie. Partout ils s'éteignent. Ce qui pose le plus de questions est que ce sont des animaux généralistes et opportunistes, peu exigeants sur leur habitat ou leur alimentation.
Comme leurs collègues européens, les chercheurs américains ne nient pas une « certaine » influence destructrice due aux pesticides mais avancent d'autres causes de mortalité, telles que la perte d'habitat similaire à ce que l'on retrouve dans le bassin amazonien en terme de déboisement. « Ce qui frappe le plus dans le Midwest, dit Shapiro, c'est que plus de 36.000 miles carrés de terres humides et des prairies -une zone plus grande que l'Indiana- ont été convertis en terres cultivées depuis 2008. Cependant, les fermes peuvent être bonnes pour les pollinisateurs. Les zones humides et les fossés de drainage des champs de riz de la Californie fournissent de la nourriture et un abri précieux aux papillons. Mais dans le Midwest et ailleurs, l'utilisation généralisée de variétés de cultures résistantes aux herbicides a permis aux agriculteurs d'appliquer l'herbicide plus intensément que jamais. Il est maintenant possible de se promener dans une ferme de maïs pendant des jours sans voir une seule abeille.vii »
L'ensemble des citoyens a son rôle à jouer, et il est très loin d'être négligeable ainsi que le recommande Griswold: les propriétaires devraient laisser au moins un peu de pelouse non fauchées-ces soi-disant mauvaises herbes servent d'habitat et de fourrage pour les pollinisateurs- et réduire les herbicides et de pesticides.
i "La pire qualité de l'air en 800.000 ans", Le Vif, 15 mars 2014 http://www.levif.be/info/actualite/environnement/la-pire-qualite-de-l-air-en-800-000-ans/article-4000559325513.htm
ii ANNE JEANBLANC « Pollution atmosphérique : 7 millions de décès par an ! » Le Point.fr 25/03/2014
iii http://www.univers-nature.com/actualite/en-moyenne-pres-de-22-pesticides-dans-la-chevelure-des-enfants-65890.html
iv « Ils ne pensent pas (forcément) comme nous, Hécatombe des abeilles : un étonnant refus de savoir », Gérard Arnold Mardi 6 Mai 2014 http://www.marianne.net/Hecatombe-des-abeilles%C2%A0-un-etonnant-refus-de-savoir_a238266.html
v Beyond Honeybees: Now Wild Bees and Butterflies May Be in Trouble », BRANDON KEIM, 06/05/14 http://www.wired.com/2014/05/wild-bee-and-butterfly-declines/
vi http://www.xerces.org/wp-content/uploads/2011/12/BBSG-2013-Annual-Report.pdf
vii https://www.ufz.de/export/data/1/22686_Potts_et_al_2010.pdf