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Les banques. Toujours elles. Elles imposent leur loi, ruinent les nations et pourtant ce sont les nations elles-mêmes qui volent à leur secours... même quand elles se portent bien. €1000 milliards d'aide ont disparu en 2012. Sans le moindre contrôle. Sans le moindre sourcillement de nos dirigeants, quels qu'ils soient.1 Consternant? Pas vraiment. Mais très révélateur.
Voyons comment ces processus fonctionnent.
Après plusieurs créations de banques centrales, aux rôles limités, la version moderne est née en Angleterre. En 16942. Depuis les choses ont évolué. Les économistes la voient de manière tantôt consternante tantôt jubilatoire : la banque centrale d'un pays peut très difficilement faire faillite, elle a en dernier rempart les citoyens de l'état où elle exerce.
Mario Draghi, ex comme nombre de ses confrères du continent, est le Président de la BCE, Banque Centrale Européenne. Certains, tels Joseph Ackermann, président de la Deutsche Bank ou Georges Ugeux, PDG de Galileo Global Advisors, banque d'affaires internationale basée à New York, s'étonnent que Draghi pousse les banques à emprunter auprès d'elle alors même que la BCE est, depuis 2012, au bord de l'implosion. A l'époque déjà, « Le niveau d’endettement de la BCE correspond à celui de Lehman Brothers avant son explosion » s'alarmait Georges Ugeux3 en constatant : « Elle va, une fois de plus, utiliser l’argent public pour les banques qui pourront ainsi améliorer leur liquidité, mais surtout, réorganiser leur bilan et diminuer le coût de leur endettement. La BCE n’en a pas les moyens, et les banques n’en ont pas besoin, sauf dans des cas extrêmes qui sont du ressort des Etats où elles sont domiciliées. » C'est que « L’opération de ce mois-ci augmentera la taille du bilan de la BCE de 40 % à près de 4 000 milliards d’euros. C’est a peu près le double de celui de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (2.200 milliards d’euros). Cette croissance est intenable. Le montant des prêts de la BCE va doubler en 2012. Les banques ont maintenant eu le temps d’analyser la manière d’optimiser l’utilisation de ces deniers publics à bon marché et à moyen terme. Le Financial Times prévoit qu’elles lèveront deux fois le montant de décembre 2011 (494 milliards d’euros). » Bien plus : « Pour soutenir tout cela, 69 milliards de fonds propres sont évidemment insuffisants. Ils risquent d'être écornés par des amortissements sur son portefeuille d'obligations grecques. Alors que l’on va demander aux banques 9 % de fonds propres au sens strict (niveau 1), la BCE vit avec 2 % de fonds propres. Si on y ajoute un compte de réévaluation de 130 milliards, on atteint 5 %. Tout cela n’est pas sérieux. Une banque commerciale dont le bilan augmenterait de 40 % après une hausse de 35 %, qui accepterait des sûretés de moindre qualité de ses débiteurs, qui prendrait un risque de taux et de financement pour la moitié de son bilan et qui disposerait de fonds propres insuffisants, serait aujourd’hui considérée comme dangereusement déséquilibrée, et probablement en faillite. »
Oui mais voilà, je vous l'avais dit en entête de cet article, il est très difficile pour une banque centrale de faire faillite. « Et pourtant, la BCE ne fera pas faillite. Elle a derrière elle… les contribuables européens. » Et le tour est joué. Pourquoi s'en priver ?
Il n'y a donc aucune autorité de contrôle bancaire ?
Si voyons. Il s'agit en l'espèce de la Banque des règlements internationaux (BRI), créée en 1930. Cette société anonyme, établie à Bâle en Suisse, et dont les actionnaires sont les banques centrales, est « la banque centrale des banques centrales » et le lieu de concertation entre elles-toutes.
La BRI a pour mission, nous apprend Wikipédia4
d'assister les banques centrales dans leur poursuite de la stabilité monétaire et financière ;
d'accueillir la coopération internationale dans ces domaines ;
d'agir en tant que banque des banques centrales.
Son conseil d'administration bimensuel, où se rencontrent les gouverneurs des grandes banques centrales, permet ainsi une coordination informelle des politiques monétaires des grands pays au travers de multiples comités spécialisés : Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Committee on the global financial system, Committee on payment and settlement systems. Enfin, la BRI centralise la collecte et assure la publication de nombreuses données statistiques sur l'activité bancaire et les marchés financiers.
Son actif, évalué en 2006 à 221 milliards de USD, est divisé en 600 000 actions, répartis à 60 banques centrales mais dont la moitié appartiennent aux banques centrales d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, de France, d’Italie et des États-Unis d’Amérique. À ces 6 banques centrales s'ajoutent les gouverneurs des banques centrales du Canada, de Chine, du Japon, du Mexique, des Pays-Bas, de Suède et de Suisse, et le président de la Banque centrale européenne pour composer le comité directeur de la BRI.
Notons enfin que nulle institution ou personne privée n'y est acceptée depuis 2000. Exception faite pour les USA puisque tout établissement financier peut s'asseoir à la table des banquets.
1 Pour une étude plus approfondie: https://chroniquemondesemerg.forumgratuit.be/t113-karen-hudes-lanceuse-d-alerte-de-la-banque-mondiale-revele-comment-l-elite-mondiale-dirige-le-monde#113
2 http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/1694-londres-invente-la-banque-centrale_1360941.html
3 http://finance.blog.lemonde.fr/2012/02/12/la-banque-centrale-europeenne-risque-t-elle-dexploser/
4 http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_des_r%C3%A8glements_internationaux
Les banques. Toujours elles. Elles imposent leur loi, ruinent les nations et pourtant ce sont les nations elles-mêmes qui volent à leur secours... même quand elles se portent bien. €1000 milliards d'aide ont disparu en 2012. Sans le moindre contrôle. Sans le moindre sourcillement de nos dirigeants, quels qu'ils soient.1 Consternant? Pas vraiment. Mais très révélateur.
Voyons comment ces processus fonctionnent.
Après plusieurs créations de banques centrales, aux rôles limités, la version moderne est née en Angleterre. En 16942. Depuis les choses ont évolué. Les économistes la voient de manière tantôt consternante tantôt jubilatoire : la banque centrale d'un pays peut très difficilement faire faillite, elle a en dernier rempart les citoyens de l'état où elle exerce.
Mario Draghi, ex comme nombre de ses confrères du continent, est le Président de la BCE, Banque Centrale Européenne. Certains, tels Joseph Ackermann, président de la Deutsche Bank ou Georges Ugeux, PDG de Galileo Global Advisors, banque d'affaires internationale basée à New York, s'étonnent que Draghi pousse les banques à emprunter auprès d'elle alors même que la BCE est, depuis 2012, au bord de l'implosion. A l'époque déjà, « Le niveau d’endettement de la BCE correspond à celui de Lehman Brothers avant son explosion » s'alarmait Georges Ugeux3 en constatant : « Elle va, une fois de plus, utiliser l’argent public pour les banques qui pourront ainsi améliorer leur liquidité, mais surtout, réorganiser leur bilan et diminuer le coût de leur endettement. La BCE n’en a pas les moyens, et les banques n’en ont pas besoin, sauf dans des cas extrêmes qui sont du ressort des Etats où elles sont domiciliées. » C'est que « L’opération de ce mois-ci augmentera la taille du bilan de la BCE de 40 % à près de 4 000 milliards d’euros. C’est a peu près le double de celui de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (2.200 milliards d’euros). Cette croissance est intenable. Le montant des prêts de la BCE va doubler en 2012. Les banques ont maintenant eu le temps d’analyser la manière d’optimiser l’utilisation de ces deniers publics à bon marché et à moyen terme. Le Financial Times prévoit qu’elles lèveront deux fois le montant de décembre 2011 (494 milliards d’euros). » Bien plus : « Pour soutenir tout cela, 69 milliards de fonds propres sont évidemment insuffisants. Ils risquent d'être écornés par des amortissements sur son portefeuille d'obligations grecques. Alors que l’on va demander aux banques 9 % de fonds propres au sens strict (niveau 1), la BCE vit avec 2 % de fonds propres. Si on y ajoute un compte de réévaluation de 130 milliards, on atteint 5 %. Tout cela n’est pas sérieux. Une banque commerciale dont le bilan augmenterait de 40 % après une hausse de 35 %, qui accepterait des sûretés de moindre qualité de ses débiteurs, qui prendrait un risque de taux et de financement pour la moitié de son bilan et qui disposerait de fonds propres insuffisants, serait aujourd’hui considérée comme dangereusement déséquilibrée, et probablement en faillite. »
Oui mais voilà, je vous l'avais dit en entête de cet article, il est très difficile pour une banque centrale de faire faillite. « Et pourtant, la BCE ne fera pas faillite. Elle a derrière elle… les contribuables européens. » Et le tour est joué. Pourquoi s'en priver ?
Il n'y a donc aucune autorité de contrôle bancaire ?
Si voyons. Il s'agit en l'espèce de la Banque des règlements internationaux (BRI), créée en 1930. Cette société anonyme, établie à Bâle en Suisse, et dont les actionnaires sont les banques centrales, est « la banque centrale des banques centrales » et le lieu de concertation entre elles-toutes.
La BRI a pour mission, nous apprend Wikipédia4
d'assister les banques centrales dans leur poursuite de la stabilité monétaire et financière ;
d'accueillir la coopération internationale dans ces domaines ;
d'agir en tant que banque des banques centrales.
Son conseil d'administration bimensuel, où se rencontrent les gouverneurs des grandes banques centrales, permet ainsi une coordination informelle des politiques monétaires des grands pays au travers de multiples comités spécialisés : Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, Committee on the global financial system, Committee on payment and settlement systems. Enfin, la BRI centralise la collecte et assure la publication de nombreuses données statistiques sur l'activité bancaire et les marchés financiers.
Son actif, évalué en 2006 à 221 milliards de USD, est divisé en 600 000 actions, répartis à 60 banques centrales mais dont la moitié appartiennent aux banques centrales d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, de France, d’Italie et des États-Unis d’Amérique. À ces 6 banques centrales s'ajoutent les gouverneurs des banques centrales du Canada, de Chine, du Japon, du Mexique, des Pays-Bas, de Suède et de Suisse, et le président de la Banque centrale européenne pour composer le comité directeur de la BRI.
Notons enfin que nulle institution ou personne privée n'y est acceptée depuis 2000. Exception faite pour les USA puisque tout établissement financier peut s'asseoir à la table des banquets.
1 Pour une étude plus approfondie: https://chroniquemondesemerg.forumgratuit.be/t113-karen-hudes-lanceuse-d-alerte-de-la-banque-mondiale-revele-comment-l-elite-mondiale-dirige-le-monde#113
2 http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/1694-londres-invente-la-banque-centrale_1360941.html
3 http://finance.blog.lemonde.fr/2012/02/12/la-banque-centrale-europeenne-risque-t-elle-dexploser/
4 http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_des_r%C3%A8glements_internationaux
